Les salariés français sont parmi les moins impliqués d’Europe, avec seulement 7% de personnes considérées comme “engagées” au travail selon l’étude 2023 sur le marché du travail mondial réalisée par Gallup (State of the Global Workplace, Gallup 2023).

Parmi les facteurs clés qui peuvent expliquer le désengagement, on retrouve notamment la santé mentale. Cette dernière joue un rôle très important dans l’implication d’un salarié dans son travail, qui n’est pas sans impact sur son efficience. Or, cette baisse de productivité peut coûter très cher à une entreprise.

Alors quelles en sont les causes et comment estimer le coût du désengagement pour mon entreprise ? On vous en dit plus dans cet article.

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Comment reconnaître le désengagement professionnel ?

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Hubert Landier, expert en relations sociales et en audit du climat social, identifie plusieurs causes de désengagement :

• L’irritation multiple, entre collègues et avec l’encadrement de proximité.
• Une mauvaise qualité de management, abus, problèmes de communication, manque d’autonomie, décalage de valeurs, solitude et absence de reconnaissance.
• Une forme de négligence, un manque de soin et un certain laisser-aller.
• Une résistance au changement.

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Le désengagement peut prendre différentes formes :

• Une baisse de motivation : le désengagement entraîne naturellement la démotivation, le manque d’initiative et par conséquent l’envie de faire “le strict minimum”. Le collaborateur ne fera plus preuve de proactivité ni de créativité.
• Une présence réduite : les collaborateurs désengagés peuvent être physiquement présents au travail, mais mentalement absents. Ils peuvent aussi être en retard de façon récurrente, prendre plus de congés que d'habitude. Les motifs d’absence les plus fréquents sont les raisons personnelles (24%), les exigences de travail ( 14%) et le manque de reconnaissance (13%). Cela provoque des coûts directs (frais de remplacement, perte de valeur ajoutée, maintien des salaires) et indirects (prévention, prévoyance et cotisation AT/MP). Un salarié désengagé aura aussi tendance à prendre plus de jours en télétravail pour s’isoler et faire autre chose, tout en restant connecté à sa messagerie interne par exemple.
• Un isolement social : une personne désengagée peut se retirer socialement du reste de l'équipe, se mettre à éviter les interactions sociales, ne plus participer aux activités proposées et ne plus chercher à établir des relations professionnelles positives, les changements soudains de comportement sont donc à surveiller.
• Un désintérêt pour le développement professionnel : un désengagement professionnel peut se manifester par un manque d'intérêt pour les opportunités de formation ou de perfectionnement professionnel. Les collaborateurs ne cherchent plus à acquérir de nouvelles compétences ou à évoluer au sein de l’entreprise.

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Quelles sont les conséquences du désengagement ?

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• La baisse de la productivité et de la qualité du travail : lorsqu’un collaborateur n’est pas pleinement investi dans son travail, la qualité de ce dernier risque d’en pâtir. Les erreurs peuvent se multiplier, les idées créatives et innovantes se font plus rares, la qualité des rendus peut être compromise et les projets peuvent ne pas être menés à terme comme prévu.
• La démission et l’augmentation du turnover : c’est la conséquence du désengagement la plus simple. “Je me sens désengagé dans mon travail donc je change de travail.” Cela peut conduire à un turnover plus élevé, car les collaborateurs peuvent chercher des opportunités dans des entreprises où ils se sentiront plus valorisés et engagés. “Pourtant, c’est loin d’être la majorité des cas, beaucoup de collaborateurs désengagés restent dans leurs entreprises”, nous explique Margaux Tancrède, psychologue référente chez moka.care. Si la démission engendre la perte d’un collaborateur, elle peut aussi entraîner un désengagement de ceux qui restent. “Ce dommage collatéral peut s’avérer plus problématique pour l’entreprise que le départ du collaborateur en lui-même. Il est donc important de prendre soin de ceux qui restent au même titre que ceux qui partent”, comme nous le conseille Margaux Tancrède.

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La santé mentale : première cause du désengagement professionnel

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On l’a vu, le désengagement au travail est un véritable enjeu pour les entreprises, notamment sur le marché français. Ce désengagement provient majoritairement de problèmes liés à la santé mentale.

Un départ sur deux est lié à un sujet de santé mentale selon une étude MindShare Partners de 2021.

Se sentir déconnecté de son travail peut entraîner un stress accru, une baisse de l'estime de soi et une perte de satisfaction professionnelle. Tout cela peut avoir des répercussions sur le bien-être mental et émotionnel des individus mais aussi sur leur santé physique, pouvant aller jusqu’aux arrêts de travail.

Depuis plusieurs années déjà, on remarque que la santé mentale est la première cause d’arrêt maladie long en France comme le rappelle l’étude malakoff humanis de 2023.

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Les coûts financiers du désengagement professionnel

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Nous l’avons vu, le désengagement entraîne des phénomènes tels que la démission et l’absentéisme qui représentent des coûts directs pour l’entreprise.

Mais ce ne sont pas les seuls coûts financiers du désengagement. Il existe aussi des coûts cachés, plus difficiles à mesurer, liés aux effets du désengagement sur le climat de travail : la baisse de productivité, le mal-être au travail…

Si vous souhaitez en savoir plus sur le coût du désengagement dans votre entreprise, nous avons mis au point un calculateur pour vous mettre de jauger le coût de l’inaction en santé mentale dans votre entreprise.

Mais une fois ce coût mesuré, comment y remédier ?

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Quelques conseils pour prévenir le désengagement en entreprise :

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Outre les motivations humaines et les obligations légales de l’employeur, celui-ci trouve également un réel intérêt économique à investir dans le bien-être au travail. Une politique de bien-être au travail permet d’agir sur les 3 leviers de la performance en entreprise en diminuant l’absentéisme, en améliorant l’engagement et en favorisant l’innovation, nous explique Margaux Tancrède, psychologue référente chez moka.care.

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Le département RH et la direction ont un rôle important à jouer dans la prévention du désengagement de leurs collaborateurs. Pour ce faire, il existe plusieurs leviers d’action :

• Sensibiliser et former les managers : il est essentiel de former les managers aux signaux faibles du désengagement pour leur donner des clés pour agir dès l’apparition des premiers symptômes.
• Mettre en place des programmes de santé mentale au travail : l’occasion de vous rappeler qu’avec moka.care vous pouvez offrir à vos collaborateurs l’opportunité de prendre soin d’eux, un investissement qui en vaut la peine.
• Forger une culture de la reconnaissance : créer un environnement où chaque employé se sent valorisé, respecté et inclus est essentiel pour prévenir le désengagement professionnel. Cela peut passer par la promotion de la diversité, l’instauration d’une culture de la reconnaissance, et les célébrations régulières des petites et grandes victoires, qu’elles soient individuelles et collectives.

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Le désengagement au travail entraîne une baisse de productivité qui a un coût. Investir pour une bonne santé mentale des collaborateurs permet prendre le problème à la racine, et finalement de moins dépenser sur le long terme.

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