L’assertivité au travail, ce concept ne vous dit rien ? Il cache pourtant une soft skill relationnelle clé pour les managers et leurs collaborateurs. Être assertif en entreprise, c’est être capable de s’affirmer sans violence ni agressivité, pour mieux communiquer et collaborer. Un atout majeur, et un formidable vecteur de bien-être dans un environnement VUCA : en constante évolution, imprévisible, complexe, ambigu. Comment définir et renforcer son assertivité au travail et mieux s’affirmer ? Quels sont les bénéfices individuels et collectifs ? Dans cet article, on vous partage 5 techniques éprouvées et concrètes pour être plus assertif au quotidien.
Qui n’a jamais rêvé, à l’occasion d’interactions, de savoir mieux communiquer, de s’affirmer sereinement, avec confiance et conviction, en faisant preuve de respect, d’écoute et d’authenticité ? Comme le souligne Aurélie Mora, psychologue référente moka, “l’assertivité au travail renvoie à quatre axes fondamentaux :
1. Être capable de s’exprimer clairement et avec sincérité auprès de ses collègues
2. Définir ses limites pour se préserver
3. Être en mesure de défendre ses propres besoins, intérêts, idées et opinions
4. Enfin, c’est pouvoir contribuer activement dans les échanges avec d’autres collaborateurs, en réunion, sans dominer ni demeurer silencieux, à sa juste place"
Être assertif, c'est être ni paillasson (passif), ni hérisson (agressif), ni polisson (manipulateur).
Pour résumer, renforcer son assertivité au travail, c’est réussir à être soi sans écraser l’autre ni empiéter sur ses besoins, à tous les niveaux hiérarchiques et dans toutes les fonctions de l’entreprise. C’est se respecter soi et respecter l’autre. Vous l’aurez compris, il s’agit d’une soft skill positive pour tous.
L’assertivité au travail, une soft skill précieuse pour l’individu et le collectif
Pour commencer, l’assertivité au travail permet de mieux gérer ses émotions, d’exprimer ses besoins avec assurance, de façon honnête, sans anxiété excessive. Avec des impacts positifs majeurs : une confiance en soi accrue, une meilleure estime de soi, un respect pour soi plus affirmé, démontré et conscient vis-à-vis de ses propres limites. Chez moka.care, nous pensons que renforcer son assertivité, c’est aussi développer son écoute active, sa bienveillance, ses compétences en habileté sociale et en adaptabilité. Un ensemble de softs skills très convoitées, directement liées au bien-être collaborateur.
À l’inverse, un manque d’assertivité au travail peut impacter négativement la santé mentale des individus. En renforçant notamment leurs croyances limitantes, du type “Je ne suis pas capable”, “Je n’y arriverai jamais”, “Je n’en vaux pas la peine”, ou “Je suis moins intelligent que les autres”. Sans compter un sérieux risque d’isolement, dans la mesure où ne pas parvenir à s’affirmer ou à fixer des limites peut conduire à se mettre en retrait. Une situation qui, dans une démarche de prévention des RPS (risques psychosociaux), réclame une vigilance particulière.
Selon Aurélie Mora, d’un point de vue collectif, “une culture d’assertivité favorise des relations saines, fluides et harmonieuses, suffisamment sécurisantes pour que chaque collaborateur puisse affirmer ses idées, ses opinions et ses envies. Elle permet par ailleurs d’améliorer le sentiment d’appartenance, la communication, l’empathie, la cohésion d’équipe. Et de collaborer de façon constructive, en favorisant l’intelligence collective : de formidables leviers d’engagement."
Voyons à présent comment renforcer son assertivité au travail.
Bonne nouvelle, il existe de bonnes pratiques simples, efficaces et directement applicables pour travailler sur soi et développer son assertivité au quotidien. En voici quelques-unes qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux vous affirmer. Des conseils relatifs à la triade “émotion-cognition-comportement”.
Un premier exercice introspectif consiste à développer sa confiance en soi, en prenant soin de reconnaître ses compétences (de l’ordre du “faire”) et son estime de soi (“les fondations de soi”). Pour Aurélie Mora, “un état introspectif offre une meilleure vision de soi et permet de travailler plus efficacement. Commencer par exemple par réfléchir à une situation dans laquelle on n’a pas osé s’exprimer. Puis lister les raisons qui ne nous ont pas offert la sécurité psychologique suffisante pour se lancer”. Pourquoi ? Parce qu’il peut être intéressant d’identifier les personnes et les environnements propices ou non à notre assertivité au travail. À noter, pour ceux qui souhaitent aller plus loin, que l'échelle d’estime de soi de Rosenberg permet de mesurer plus précisément son assertivité et son estime de soi.
De la même manière, la roue des émotions permet d’identifier celles qui empêchent d’adopter une posture affirmée. Un second exercice introspectif, qui consiste à comprendre quels sont nos besoins cachés. Par exemple, la peur empêche souvent de s’exprimer au travail : la peur des conséquences sur soi, ou bien de s’adresser à un auditoire. Dans ce cas, il est recommandé de pratiquer la cohérence cardiaque, pour réguler son stress. Une méthode efficace dans la durée, à condition d’être ritualisée.
Une autre technique, celle-ci cognitivo-comportementale, consiste pour sa part à identifier et challenger ses pensées négatives. Notamment pour relativiser nos croyances limitantes. Si l’on est persuadé d’être “nul”, il est par exemple possible de se demander “Est-ce 100% vrai ?”. Ne pas hésiter à utiliser une grille cognitive pour lister à la fois les faits (“Qu’est-ce qui fait que je me suis trouvé nul ?”), la pensée négative associée à la situation, les preuves à l’appui, les preuves contre, ainsi qu’une pensée alternative-positive (“Dans quelle mesure est-ce vrai?”, “Peut-être ai-je certaines qualités”, ou “Qu’est-ce qui fait que j’ai peut-être brillé à ce moment-là, que je peux être fier de moi ?”).
Pas de panique, remplir 100% des cases peut s’avérer stressant et n’est donc pas nécessaire. Commencer petit pas par petit pas, en cochant de premiers éléments à la manière d’un journal de bord. Chez moka.care, nous sommes convaincus que le plus important pour améliorer son estime de soi est de se faire son propre avocat, tout en faisant preuve de bienveillance envers soi afin de relativiser : un exercice valorisant et positif.
Pour ce faire, s'entraîner à la communication non violente (CNV) et à l’écoute active au quotidien peut être particulièrement utile pour adopter une communication plus assertive. Apprendre à mieux écouter permet en effet de mieux décrypter les interactions, de prendre davantage de recul, de bien intégrer les messages que l’on entend, afin de mieux y répondre par la suite. Ne pas hésiter à reformuler le cas échéant (“Si j’ai bien compris…)”. La méthode OSBD (Observation, Sentiment, Besoin, Demande) aide en ce sens à structurer son discours, à mieux exprimer ses émotions et ses besoins.
Afin d’éviter de se décourager, “commencer par célébrer ses petites réussites. Et s’adresser au fil du temps des défis possibles et si besoin mesurables”, ajoute Aurélie Mora.
Quel est le petit pas que je souhaite me donner ? Pour un débutant, il est conseillé de travailler d’abord sur ses émotions pour mieux les reconnaître, les gérer et les réguler. Quels besoins cachent-elles ? N’hésitez pas à travailler pour vous dans un premier temps, notamment à partir de notes, avant de vous jeter à l’eau le jour J. Vous gagnerez ainsi en confiance, et vous exprimerez de façon plus ancrée. Comme dans un marathon, la phase d'entraînement en amont est clé et permet de se préparer au mieux.
Par ailleurs, il est important de savoir mesurer son niveau de sécurité psychologique : “Suis-je suffisamment en confiance dans mon environnement professionnel pour réussir à m’exprimer librement, ou non ? Est-ce que je ressens une crainte, lorsque que j’interagis avec mon manager par exemple ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui génère en moi du stress ?”. La réponse à ces questions d’introspection s’avère très précieuse. Enfin, pensez à vous entourer d’experts neutres ou d’une personne ressource (un collègue avec lequel on s’entend bien). Pour vous entraîner avant une situation spécifique par exemple, vous sentir serein le moment venu, et vous exprimer de façon plus assertive.
En appliquant ces quelques bonnes pratiques, vous devriez réussir à renforcer votre assertivité au travail et à mieux vous affirmer. Pour aller plus loin, nos experts moka sont à vos côtés.
Laure Ott Libéra
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* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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