Un Français passe en moyenne 56 heures par semaine devant les écrans, selon une étude NordVPN de 2021. Cela représente 27 ans à l’échelle d’une vie, soit plus que le temps passé à dormir (entre 25 et 27 ans).
Si le smartphone est très vite devenu un outil essentiel à nos vies, il s’est aussi avéré être une source d’addiction. Une addiction aux écrans qui n’est pas sans conséquence, aussi bien sur la santé mentale que sur la santé physique.
Qu’est ce que l’addiction aux écrans ? Comment retrouver un usage raisonné de ceux-ci ? Et quel rôle l’entreprise peut-elle et doit-elle jouer dans la prévention de ces comportements ?
Nous avons eu le plaisir d’interviewer Yannick Guillodo, médecin du sport et auteur du livre “Le smartphone tue !” à ce sujet afin de vous partager quelques pistes de réflexion.
L’adoption du numérique dans nos vies quotidiennes a été d’une rapidité inégalée. En quelques années, le smartphone est passé d’absent à omniprésent, au travail comme à la maison. En moins de 20 ans, il est devenu essentiel à nos quotidiens, une vitesse d’adoption jamais connue par une autre technologie humaine.
Le confinement a également contribué à rajouter du temps d’écran de loisirs à nos habitudes.
“L'addiction aux écrans n'est pas, à ce jour, un diagnostic reconnu par nos confrères addictologues. Malgré tout, 45 % des usagers ont un usage problématique avec le smartphone”, nous explique le Docteur Guilllodo.
L’addiction aux écrans peut se traduire par différents symptômes : l’impossibilité de rester loin de son téléphone ou de réduire son temps d’écran, l’ouverture inconsciente de certaines applications : généralement les réseaux sociaux, certaines douleurs physiques comme des maux de dos, et parfois même des changements d’humeur…
S’il est possible de développer une addiction aux écrans, c’est parce que ces derniers capturent notre attention mieux que personne et peuvent même dérégler notre système dopaminergique, le circuit de la récompense. Le smartphone nous donne des doses de dopamine, l’hormone du plaisir, hautement addictive pour le cerveau.
En ce qui concerne la santé physique, on constate une augmentation des troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les collaborateurs, notamment ceux qui travaillent devant un écran.
En 2022, 86% des salariés souffriraient d’au moins un TMS, selon une étude de l’Ifop. 77% d’entre eux attribuent ces douleurs à leur activité professionnelle.
Les douleurs les plus répandues se situent au dos et à la nuque. Elles représentent un enjeu de santé au travail. L’entreprise doit donc les considérer et proposer un environnement professionnel propice au bien-être et à la bonne santé de ses collaborateurs.
Yannick Guillodo met également en garde contre la sédentarité induite par le fait d’être constamment assis devant un écran : “Nous nous sommes terriblement sédentarisés ces 20 dernières années, notamment à cause du smartphone qui a bouleversé notre vie numérique.”
La sédentarité représente un risque pour la santé plus important qu’on ne pourrait l’imaginer. En effet, rester assis plus de 7 à 8h par jour augmente le risque de toutes les maladies graves non transmissibles d’environ 20% selon le Dr Guillodo. Les maladies graves non transmissibles (infarctus, accidents vasculaires cérébraux, cancers, diabète et affections respiratoires chroniques) étant responsables de près de 74% des décès dans le monde, selon l’OMS.
Mais l’addiction aux écrans a également des conséquences sur la santé mentale. Un temps d’écrans excessif aurait un impact sur l’hyperactivité, les troubles de l’humeur et le stress. Si une présence accrue sur les écrans ne va pas forcément créer ces troubles, elle peut avoir un effet aggravant sur des troubles pré-existants.
Yannick Guillodo nous parle des trois piliers de la prévention primaire pour réduire ces facteurs de risques : “Ils sont très simples, il s’agit de plus bouger, mieux manger et de bien dormir”.
Pour le docteur Guillodo : “L’entreprise doit informer les collaborateurs des risques liés à la sédentarité”.
Le premier rôle de l’entreprise dans la prévention de l’addiction aux écrans est donc un rôle informatif, mais ce n’est pas le seul. L’entreprise doit également offrir un environnement de travail sain pour les collaborateurs et cela peut passer par différentes actions :
Les écrans, s’ils nous aident au quotidien, comportent comme toute technologie une part de risque selon l’utilisation qui en est faite. Les connaître et les prévenir est un enjeu majeur pour les entreprises qui entendent garantir la santé physique et mentale de leurs équipes. Cela peut permettre de conserver les nombreux avantages du numérique, tout en prenant soin de soi, et n’oubliez pas, “plus bouger, mieux manger, bien dormir” !
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