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stress chronique

Le stress chronique : la faute de notre cerveau ?

3
minutes de lecture

“Détends toi”

“Va donc prendre un bain”

“Tu as essayé la méditation ?”

"Mais arrête de stresser"

… sont autant de conseils que l’on nous donne lorsque l’on est “trop stressé”.

Dans notre société moderne, où nous sommes en quête du bien-être à tout prix, nous sommes souvent incités à fuir le stress. Comme si finalement, la solution était de ne plus être stressés.

À cela, nous avons deux réponses :

  1. Ce n’est pas possible
  2. Ce n’est pas souhaitable

Pourquoi ? Tout simplement parce que le stress va de pair avec la vitalité. Nous avons besoin du stress au quotidien, sans quoi nous ne pourrions nous lever le matin.

Et puis, surtout, parce que le stress n’est pas mauvais pour la santé. C’est la mauvaise gestion du stress qui est néfaste.

Voilà qui vous fait une belle jambe. Car, qu’est-ce que ça veut dire “mieux gérer son stress” ?

On y vient.

La première étape : (vraiment) comprendre le mécanisme du stress

Face au stress, qu’il soit physique ou psychique, l’organisme va réagir via notre système nerveux autonome qui se divise entre le système nerveux sympathique — l’accélérateur — et le parasympathique — le frein.

On s’en doute (et on le sent, d’ailleurs) : un stress intense vient perturber notre équilibre interne. Mais bonne nouvelle : la nature est bien faite. Confrontée à un événement disruptif, elle mettra tout en place pour revenir à son point d’équilibre. C’est ce que l’on appelle dans le jargon psy “l’homéostasie” : l’incroyable capacité du corps à maintenir son équilibre intérieur.

Une fois le danger passé, l’organisme peut enfin se détendre. C’est le système nerveux parasympathique qui est aux manettes et qui va permettre ce retour à l’équilibre.

Autrement dit, on sort du fameux “fuite combat” pour entrer dans une phase de détente. Cette étape essentielle est provoquée par l’action.

Donc, si on récapitule :

Si vous ne devez retenir que deux choses ici, ce sont les suivantes :

  • C’est l’action, le fait de mettre le danger (ou l'agent stresseur) à distance qui permet de passer de la phase d’alarme à la phase de détente
  • Le cycle du stress, dans la mesure où la phase de détente arrive rapidement après la phase d’alerte, n’est absolument pas toxique pour l’organisme.

Le stress chronique : un stress sans action

Il existe deux types de stress :

  1. le stress aigu
  2. le stress chronique

Pour vous représenter le stress aigu, prenons l’exemple d’une course poursuite avec un lion (typiquement le genre de stress que vivaient nos ancêtres les hommes de Cro Magnon). Dans cette situation, l’homme de Cro Magnon va prendre ses jambes à son cou et fuir. Une fois qu’il sera échappé, et que l’agent stresseur (= le lion) aura disparu, il pourra enfin décompresser. On voit ici en quoi l’action (fuir) a permis d’entrer dans la phase de détente.

A l’inverse, le stress chronique est un stress prolongé, où l’action est rendue impossible. C’est souvent le cas avec le stress “des temps modernes”, qui est bien plus implicite qu’un lion qui nous fonce dessus (et — soyons honnêtes— moins dangereux). Seulement voilà : les horaires à rallonge, le métro en panne, les urgences à traiter… sont autant de stress du quotidien sur lesquels on ne peut pas agir. Ou, plus exactement, des situations dans lesquelles aucune action envisageable ne permettrait de mettre l'agent stresseur à distance. D’autant plus qu'il s'agit d'agents stresseurs qui reviennent tous les jours.

Quand l’action est inhibée, on entre justement dans la fameuse “mauvaise gestion du stress”, qui peut aller jusqu’à l’épuisement et au burn-out.

Tout ça à cause de notre cerveau

On devrait plutôt dire “de nos cerveaux”. Au pluriel. Tout à fait.

Notre cerveau est composé de plusieurs parties, chacune ayant un rôle bien distinct notamment dans la réponse au stress.

Pour la petite histoire, c’est le neurobiologiste Paul McLean qui a développé la théorie du cerveau triunique : le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le néocortex.

  • le cerveau reptilien est le plus “primitif” : c’est lui qui contrôle notre comportement automatique (la respiration, les réflexes, …)
  • le cerveau limbique est celui qui module nos réactions face à des émotions ou des souvenirs
  • le néocortex est notre cerveau rationnel : il dirige nos fonctions mentales supérieures, et contrôle les deux autres cerveaux, nous permettant d’inhiber certains comportements automatiques impulsifs

Mais où voulons-nous en venir exactement ?

C’est justement à cause du néocortex, ce cerveau rationnel (qui nous permet, accessoirement, de vivre en société), que l’action est empêchée. Face aux agents stresseurs modernes tels que le travail, nous ne pouvons pas appliquer les mêmes méthodes que nos ancêtres. Prenons un exemple relativement simple :

Je rentre du travail après une journée vraiment difficile, couronnée par une dispute avec mon manager. Impulsivement, j’aurais sans doute envie de tout plaquer et de démissionner (et ainsi me débarrasser de l’agent stresseur). Or, rationnellement, je me rends bien compte que ce n’est pas envisageable : j’ai besoin de gagner ma vie, je ne peux pas quitter mon poste du jour au lendemain. Ma raison (= mon néocortex) me rappelle à l’ordre. L’action étant rendue impossible, le stress reste “coincé” et le retour à l’homoeostasie est impossible.

Peut-on transformer son stress chronique en stress aigu ?

On préfère pas vous mentir : le stress chronique est une réalité à laquelle peu d’entre nous échapperont.

Cependant, voici la bonne nouvelle : il est possible de forcer notre organisme à entrer dans une logique de stress aigu. Il s’agit en fait de booster le système nerveux parasympathique pour induire la phase de détente. Voici quatre actions qui marchent (presque) à tous les coups :

  • Faire du sport : on ne vous apprend rien, celui-ci permet de libérer les tensions, c’est un excellent moyen d’activer le système nerveux parasympathique. Avis aux non-sportifs : on peut aussi faire 5 fois le tour de la table à manger en courant et en criant (à valider cependant avec vos voisins si vous êtes en appartement)
  • Chanter : le chant est également un exutoire important, auquel on ne pense pas souvent.
  • Rire : et donc s’entourer de gens qui nous font rire. Et peut-être même apprendre à rire de soi. C’est essentiel.
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