Il y a deux choses qu’il faudrait bannir à tout jamais de nos entretiens d’embauche.
Ah, le “perfectionnisme”. Ce défaut qu’on aime faire passer discrètement pour notre quatrième qualité. Celui qu’il faudrait à tout prix cultiver, surtout chez les millennials (oui, encore eux), à qui l’on semble avoir ôté tout droit à l’échec.
Mais au fond, est-ce un défaut ou une qualité ? Le défaut d’une qualité ? Quelle importance, finalement, car ce que l’on constate surtout, c’est qu’à cause du perfectionnisme, c’est la santé mentale qui nous fait défaut.
Vous nous suivez toujours ? On reprend point par point.
Le perfectionnisme, c’est la recherche permanente de l’excellence. On est tous un peu perfectionnistes, mais à différents niveaux.
Dans les années 80, Paul Hewitt et Gordon Flett ont défini 3 dimensions du perfectionnisme :
Dans le contexte professionnel, ce trait de caractère nous rassure. Plus un employé est perfectionniste, moins on aurait à s’en “soucier”, en quelque sorte.
Eh bien, pas exactement. Car voici le pendant du perfectionnisme que l’on a vite fait d'oublier : la peur de l’imperfection et de l’échec. Et d’un point de vue santé mentale, ça n’annonce rien de bon. Au programme :
Pas étonnant, alors, que les plus grands perfectionnistes — malgré toutes les qualités qu’ils arborent (persévérance, attention au détail, fiabilité, ...) — soient les plus sujets au burn-out. Le perfectionnisme épuise et il conviendrait de le surveiller de près.
On a réfléchi à quelques pistes.
Avant de vous laisser, on vous propose le mantra suivant, à vous répéter régulièrement :
“Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux.” Beckett (eh oui, on est comme ça)
Installez la sécurité psychologique dans toutes vos équipes. Nous serions ravis d’être à vos côtés.